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Les vignes oubliées

Les Vignes Oubliées sont aujourd’hui un nom qui résonne avec force dans l’univers du vin, mais derrière cette appellation poétique se cache une aventure singulière, née de la rencontre entre des hommes passionnés et un terroir oublié. À l’origine, il ne s’agissait pas d’un domaine connu, ni d’une volonté de créer une marque marketing, mais bien d’un acte de sauvetage, celui de vieilles parcelles isolées, abandonnées à leur sort, et qui allaient trouver une seconde vie entre des mains respectueuses et visionnaires. C’est ainsi qu’est né le projet Les Vignes Oubliées, devenu en quelques années l’une des références les plus inspirantes des Terrasses du Larzac et plus largement du Languedoc.

L’histoire commence véritablement en 2007, lorsque Jean-Baptiste Granier, jeune ingénieur agronome et œnologue formé à Montpellier, croise le chemin d’Olivier Jullien, vigneron emblématique et pionnier du renouveau languedocien avec le Mas Jullien. À Saint-Privat, un petit village accroché aux contreforts du plateau du Larzac, ils découvrent des parcelles de vignes âgées de plusieurs décennies, plantées de grenache, syrah et carignan, mais laissées à l’abandon après le désengagement progressif des coopératives. Ces vignes, situées entre 300 et 400 mètres d’altitude, semblaient promises à disparaître, mais leur potentiel était immense. Leur enracinement profond dans des sols de schistes, de grès et d’argilo-calcaire leur conférait une richesse et une personnalité incomparables. Plutôt que de laisser mourir ce patrimoine, Granier et Jullien décident de le faire renaître, et le nom de « Vignes Oubliées » s’impose naturellement, comme une évidence et une promesse.

Ce nom porte en lui une double dimension. D’abord une dimension historique, car il renvoie à un temps où le vignoble du Languedoc, alors dominé par la production de masse, avait délaissé ses parcelles les plus difficiles à travailler, situées en altitude et moins rentables. Mais il a aussi une portée symbolique, presque poétique, puisqu’il évoque la mémoire des lieux, la résilience des ceps et la volonté de ne pas laisser s’effacer une page du patrimoine viticole. En choisissant ce nom, les fondateurs ont inscrit leur projet dans une démarche de transmission et de redécouverte.

Dès les premiers millésimes, la philosophie est claire : travailler en agriculture biologique, sans désherbants ni produits de synthèse, respecter la biodiversité environnante et privilégier des pratiques manuelles attentives. Les sols sont labourés ou enherbés naturellement, la vigne est taillée avec soin, et les rendements volontairement limités afin d’obtenir des raisins concentrés et équilibrés. Le climat des Terrasses du Larzac est ici un atout déterminant. Les journées méditerranéennes apportent chaleur et maturité, tandis que les nuits fraîches, dues à l’altitude et à la proximité du plateau, ralentissent la maturation et préservent l’acidité. Ce contraste thermique confère aux vins une fraîcheur et une élégance qui les distinguent des autres cuvées languedociennes plus solaires.

La vinification, elle aussi, se fait dans le respect du fruit et de son terroir. Les vendanges manuelles permettent une sélection rigoureuse des baies. Les fermentations s’appuient sur les levures indigènes, sans intrants œnologiques, et les extractions se font en douceur, afin de préserver la finesse et l’équilibre. L’élevage se déroule dans un lieu tout à fait singulier : les grottes de Saint-Privat. Ces cavités naturelles, creusées dans la roche, offrent une hygrométrie et une température constantes, idéales pour un vieillissement lent et harmonieux. Les vins y reposent en demi-muids et en foudres, ce qui leur permet d’affiner leur structure tannique sans jamais être dominés par le bois. Ce choix d’élevage en grottes est une signature unique, qui participe au caractère reconnaissable des Vignes Oubliées.

Au fil des années, les millésimes se sont succédé, chacun portant la marque du climat de l’année mais aussi l’identité invariable du terroir. Le 2007, premier millésime, fut accueilli avec enthousiasme par la critique, qui y vit la preuve que le Languedoc pouvait produire des vins d’altitude d’une grande finesse. Les millésimes suivants confirmèrent cette impression : 2009, solaire mais équilibré ; 2010, d’une grande précision aromatique ; 2015, ample et charnu, marqué par la générosité du fruit ; 2016, élégant et profond, avec une fraîcheur exemplaire ; 2018, délicat et raffiné malgré les conditions climatiques contrastées ; 2019, puissant et structuré, promis à une longue garde. Chaque cuvée raconte une histoire différente, mais toutes partagent ce fil conducteur : une matière dense mais digeste, des tanins ciselés, une fraîcheur minérale et une capacité à vieillir remarquablement.

Le millésime 2023 s’inscrit dans cette continuité, avec une expression qui combine intensité et équilibre. Dans le verre, la robe se montre sombre, presque noire, brillante et profonde. Le nez révèle une aromatique généreuse, sur les fruits noirs, la mûre, la prune et le cassis, complétés par des notes d’épices douces, de garrigue, de poivre noir et de violette. À l’aération, des nuances plus subtiles apparaissent, évoquant la pierre chaude, le cuir frais et la réglisse. En bouche, l’attaque est ample, charnue, mais immédiatement équilibrée par une acidité vibrante qui étire la structure. Les tanins, encore jeunes, se montrent déjà soyeux, et la finale minérale et épicée s’allonge sur plusieurs secondes, laissant une impression de plénitude. Ce 2023 peut être apprécié dès aujourd’hui, mais il possède un potentiel de garde d’au moins une décennie, au cours de laquelle il développera des arômes tertiaires de truffe, de sous-bois et d’épices orientales.

La gastronomie est le terrain naturel d’expression des Vignes Oubliées. Ce vin appelle des plats de caractère, capables de dialoguer avec sa profondeur sans l’écraser. Sur une viande rouge, comme une entrecôte grillée ou une côte de bœuf maturée, il déploie toute sa puissance. Avec un agneau de lait rôti aux herbes de garrigue, il souligne la finesse aromatique et la texture fondante de la viande. Sur un gibier, comme un civet de sanglier ou une daube de cerf, il révèle sa profondeur épicée et sa structure. Mais Les Vignes Oubliées se marient également à des cuisines méditerranéennes plus épicées : un tajine d’agneau aux pruneaux, des légumes grillés parfumés au romarin, une moussaka généreuse ou même un couscous aux saveurs relevées trouvent en lui un partenaire idéal. Avec le temps, lorsque le vin aura gagné en patine, il pourra accompagner des fromages affinés de caractère comme un laguiole fermier, un roquefort onctueux ou un vieux comté. La complexité aromatique du vin et sa fraîcheur naturelle lui permettent de traverser le repas sans jamais saturer le palais.

Mais au-delà de l’accord mets-vins, Les Vignes Oubliées racontent aussi l’histoire d’un territoire et d’une génération de vignerons qui ont redonné au Languedoc ses lettres de noblesse. Jean-Baptiste Granier, désormais seul aux commandes, perpétue l’esprit originel du projet, tout en continuant à explorer les subtilités du terroir. Sa démarche reste la même : travailler de façon artisanale, sans compromis, et proposer des vins sincères qui reflètent leur origine. Ce respect de la nature et de la tradition, allié à une exigence constante, a permis au domaine d’acquérir une reconnaissance nationale et internationale. La presse spécialisée, de la Revue du Vin de France à Bettane & Desseauve, souligne régulièrement la qualité et la régularité des cuvées. Les amateurs, eux, savent qu’ils trouveront dans Les Vignes Oubliées une expérience authentique, loin des vins standardisés, et proche d’une vérité de terroir.

Les Vignes Oubliées ne sont pas seulement un vin, elles sont devenues un symbole. Celui d’une viticulture qui sait puiser dans ses racines pour inventer son avenir. Celui d’un Languedoc qui ne se contente plus d’être productif, mais qui affirme sa place parmi les grandes régions viticoles de France. Celui, enfin, d’un engagement écologique et humain, où chaque geste vise à préserver la terre et à transmettre un patrimoine vivant.

Cuvées Emblématiques

Les Vignes Oubliées propose plusieurs cuvées reflétant la richesse de son terroir :​

Terrasses du Larzac Rouge : Assemblage de Grenache, Syrah et Carignan, ce vin se distingue par ses arômes de fruits rouges et d'épices, soutenus par des tanins fins et une belle fraîcheur. ​

Autour du Cinsault : Cuvée 100% Cinsault, offrant un profil juteux et facile à boire dans sa jeunesse, avec des notes de fruits rouges éclatants. ​

Le Pioch : Vin blanc issu de Clairette, Roussanne et Grenache blanc, révélant une belle minéralité et des arômes floraux délicats. ​

Le travail de Jean-Baptiste Granier au sein des Vignes Oubliées a contribué à la valorisation des Terrasses du Larzac en tant que terroir d'exception. En préservant des parcelles anciennes et en adoptant une approche biologique, le domaine sert d'exemple pour une viticulture durable et qualitative dans la région. ​

Le domaine Les Vignes Oubliées illustre parfaitement la synergie entre respect du patrimoine viticole et innovation durable. Grâce à l'engagement de Jean-Baptiste Granier et à la richesse de son terroir, les vins produits offrent une expression authentique des Terrasses du Larzac, séduisant les amateurs en quête de découvertes œnologiques respectueuses de l'environnement.

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Les vignes oubliées -  Terrasses du Larzac - Les Vignes Oubliées 2023
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Les vignes oubliées Terrasses du Larzac - Les Vignes Oubliées 2023

Le nez des Vignes Oubliées se développe sur des notes délicates de garrigue et de poivre. La bouche est fruitée, sur des notes de cerise, douce (tanins très fins) et épicées (poivre, garrigue). La finale est fraiche grâce à  une belle acidité préservée. Un flacon très beau d'équilibre et de raffinement. A découvrir sans tarder !

Guide des meilleurs vins de France 2025 : 94/100

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Prix 22,00 €

Les vignes oubliées Terrasses du Larzac - Les Vignes Oubliées 2022

Le nez des Vignes Oubliées se développe sur des notes délicates de garrigue et de poivre. La bouche est fruitée, sur des notes de cerise, douce (tanins très fins) et épicées (poivre, garrigue). La finale est fraiche grâce à  une belle acidité préservée. Un flacon très beau d'équilibre et de raffinement. A découvrir sans tarder !

Guide des meilleurs vins de France 2024 : 93/100

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